La bataille fait rage pour le contrôle de Monoprix

Casino qui possède la moitié du capital de Monoprix avec les Galeries Lafayette souhaite prendre le dessus sur son partenaire qui n’entend pas néanmoins laisser partir la marque dans le giron exclusif de Casino sans un prix de cession généreux.

Galerie Lafayette veut vendre, mais pas à n’importe quel prix

Les deux actionnaires de Monoprix, Casino et Galerie Lafayette se livrent une guerre sans merci concernant le contrôle du capital du groupe. Casino, qui souhaite devenir majoritaire dans Monoprix souhaite racheter les parts de Galerie Lafayette pour monter au capital.

Mais les deux protagonistes n’arrivent pas à s’entendre sur le prix de vente, Galerie Lafayette jugeant les propositions de Casino bien trop dévaluées par rapport à la valeur de Monoprix, Casino trouvant les exigences de Galeries Lafayette surévaluées. La justice commence à s’en mêler, Galerie Lafayette exigeant une évaluation indépendante de la valeur des actifs de Monoprix, Jean-Charles Naouri, PDG de Casino souhaitant lui être nommé à la tête de Monoprix immédiatement comme le prévoit le partenariat entre les deux acteurs selon lui.

Une alliance brisée

Casino et Galerie Lafayette géraient jusqu’alors en bonne intelligence Monoprix, l’enseigne de grande distribution phare des centres-villes. L’année 2012 aura été fatale à l’alliance, c’est en effet cette année comme le prévois un accord signé en 2000 que Casino peut prendre le contrôle de Monoprix, Galerie Lafayette pouvant céder ces 50 % restants au groupe stéphanois ou ce dernier peut comme autre option devenir majoritaire en rachetant 10 % du capital de Monoprix à son partenaire.

Mais tout cela à la condition de s’entendre sur le prix de vente, les Galeries souhaitant obtenir 1,9 milliard d’euros de Casino, Casino souhaitant avoir les coudées franches sur Monoprix pour 700 millions d’euros. Un différend notable qui au rythme où se dégradent les relations entre les deux anciens alliés pourrait se régler devant les tribunaux.